Les français sont protégés pour la maternité, maladie, vieillesse, invalidité.
C’est une obligation inscrite dans les textes de loi régissant le système de protection sociale.
Mais le souci, c’est que l’assurance vieillesse est insuffisante pour faire face à ce qu’on appelle la dépendance.
C’est-à-dire la perte d’autonomie mentale et physique des personnes âgées. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les assurances vendent maintenant des contrats d’assurance dépendance.
En 2018, sur près de sept millions de citoyens français âgés de plus de 70 ans, 800 000 ont perdu de manière totale ou partielle leur autonomie.
D’après l’INSEE, d’ici 2021, ce chiffre devrait passer à plus de 1 million.
En 2010, le coût lié à la dépendance était estimé en moyenne à 1 800 euros par mois au domicile et à 2 200 € en établissement spécialisé, alors que plus de 50% des retraités perçoivent une pension inférieure à 1 050 euros et que le montant médian des aides étatiques est seulement de 460 euros.
L’équilibre financier de l’assurance maladie est déjà précaire et ne lui permet pas de financer cette charge onéreuse.
C’est pour cette raison qu’il est envisagé depuis plusieurs années de mettre en place un cinquième risque, une nouvelle fonction de la Sécurité sociale qui s’intitulerait : Assurance autonomie.
Elle demanderait aux personnes en activité de verser des cotisations, destinées à assumer leur potentielle dépendance à venir.
Et sur le principe de répartition, le versement de ces cotisations devraient permettre d’assumer la dépendance des personnes âgées.
Dans l’attente d’un futur projet de loi qui va dans ce sens, l’assurance dépendance demeure une affaire facultative et privée.
Pour le souscripteur, l’objectif de l’assurance dépendance est d’épargner pendant sa période de validité.
Et ce afin de se constituer une rente mensuelle en complément de sa retraite.
Ce qui lui permettra de continuer à vivre à domicile grâce aux aides des services appropriés, ou de payer son installation dans un établissement médicalisé.
Les services d’état et le gouvernement réfléchissent à la mise en place d’un système de viager hypothécaire : la personne dépendante hypothèque son logement auprès d’un établissement bancaire, pour assurer un emprunt destiné au financement de sa dépendance. Mais la crise économique des subprimes est passé par là et a repoussé l’instauration de cette idée.
Affaire à suivre…
Le premier type de contrat d’assurance dépendance est aussi le moins onéreux.
Il s’intitule en général contrat de prévoyance.
A l’instar de l’assurance temporaire décès, ce type de contrat est à fonds perdus.
Si l’assuré décède en parfaite santé mentale et physique, l’assurance conserve le montant de son épargne.
Il s’agit ici de changer un contrat d’assurance vie en assurance perte d’autonomie : l’épargne versé sur le contrat se change alors en une rente mensuelle en cas perte d’autonomie du souscripteur.
Mais il est indispensable d’en avoir les moyens financiers: pour percevoir une rente de 1000 euros mensuelle, il faut avoir épargné environ 90 fois plus son contrat !
Un contrat de dépendance n’est jamais un produit d’épargne.